Auteur : Auerbach Bertrand
Ouvrage : Les races et les nationalités en Autriche-Hongrie
Année : 1917
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INTRODUCTION - RACE ET NATIONALITÉ - Les termes de race et nationalité, qui figurent au titre de ce volume, ne représentent point par eux-mêmes une notion simple et claire; ils ont reçu des interprétations variées. Mais, d'autre part, ils ont pris dans la langue politique une autorité inquiétante, un sens en quelque sorte mystique, comme formules d'un principe et d'un droit auxquels leur nom s'est accolé : droit de la race, principe des nationalités. Il est donc nécessaire, pour l'intelligence de cette étude, d'en examiner la signification. Que faut-il entendre par la race ? En botanique, en zoologie, la race est une variété de l'espèce, fixée par la reproduction ; c'est dire que la race est une division fixe du règne animal et végétal, et qui se classe à son rang hiérarchique. En est-il ainsi pour le règne humain ? Admettons - par une définition élémentaire et banale - que la race soit une collection d'individus issus d'ancêtres communs, et présentant des ressemblances de caractères physiques tels que la forme du crâne, la texture et la couleur des cheveux, la nuance de la peau, etc., en même temps que des similitudes de conformation mentale, qui s'exprimeraient dans les manifestations de la pensée, l'idiome, les institutions. Mais en anthropologie, en ethnographie - les deux sciences auxquelles cette enquête est dévolue - combien la race est une rubrique imprécise, élastique, qui s'amplifie ou se resserre ad libitum. On l'applique à des fractions très inégales et diverses de l'espèce humaine, et d'après des indices non moins divers : suivant la teinte delà peau (races blanche, noire, jaune, rouge), la conliguration de la tête (races dolichocéphale, brachycéphale), suivant la généalogie présumée (races aryenne, sémitique, hamitique), d'après le berceau (races caucasique, méditerranéenne, alpine, iranienne). On l'applique encore plus arbitrairement à des groupes qui ne sont que des rameaux d'une même souche ethnique : races germanique, slave, latine, et à leurs subdivisions même, races Anglo-saxonne, Scandinave, etc. Il paraîtra de prime abord très hasardeux de tirer d'un concept aussi flottant un élément juridique ou moral, et de proclamer le droit de la race. Mais ce droit une fois proclamé, il est de toute justice que la race - de quelque façon, sous quelque format qu'on la conçoive - possède l'attribut essentiel, authentique, sans lequel elle ne serait pas une race : la pureté. Or si, à la genèse de l'humanité, il a existé des races pures, ni les anthropologues ni les ethnographes les plus perspicaces ne sauraient montrer aujourd'hui une communauté humaine, peut-être même pas un seul individu auquel ils oseraient assigner une filiation inaltérée. Les sociétés barbares comme les civilisées ont subi des croisements et des amalgames incessants : le rapt, l'esclavage, les invasions violentes comme les colonisations pacifiques ont trituré d'un bout du globe à l'autre et hybride la matière humaine. ...
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