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Auteur : Ladmirault Paul
Ouvrage : Le livre du Bardisme Abrégé du Barddas
Année : 1560

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Présentation. Le nombre 3 possédait aux yeux des Anciens Théosophes une vertu sacramentelle. Cʼest le nombre des plus anciennes Divinités : la Terre, le Ciel et lʼEau. Cʼest le nombre des fils de Kronos (le Temps), qui se partagèrent lʼEmpire du Monde : Zeus, au Ciel ; Poséidon, sur la Mer, et Aidoneos, au séjour souterrain des Morts. La Triade était également connue des Irlandais ; et lʼon en trouve traces dans les épopées de ce Peuple, Tuatha Dé Danann, et Tain Bô Cuilgi, qui sont les plus anciens textes celtiques pré-chrétiens parvenus jusquʼà nous. De cette conception ternaire, est issue lʼidée chez les Gaulois, de représenter des dieux à trois têtes, ou à trois visages sur une seule tête, tels quʼon peut en voir au Cabinet des Médailles de Paris, et au Musée de Mons, en Belgique. Dans ce symbolisme, la Religion des Gaulois sʼapparente à celle des Hébreux, devenue celle des Chrétiens, où Dieu Unique est composé de trois Personnes, le Père, le Fils, lʼEsprit-Saint. Il nʼest donc pas surprenant que les Philosophes Celtes et Bretons aient disposé les axiomes sous la forme ternaire. Diogène Laerce a reproduit (Proemium, v. p. 2, édit. Didot), une maxime qui faisait partie de lʼEnseignement donné par les Druides : « Honorer les dieux, ne pas faire le mal, agir en brave ». De cette référence, et de la comparaison des Triades Galloises, on peut donc conclure avec certitude à lʼancienneté des tercets dont M. Paul Ladmirault, Ovate du Collège des Bardes dʼArmorique, donne aujourdʼhui au public français une traduction élégante, la cinquième en date. ...